Dans un monde où près d’un tiers de la nourriture produite pour la consommation humaine est gaspillée chaque année, nous devons aborder un aspect encore trop peu connu : l’alimentation fantôme.

État des lieux : Gaspillage alimentaire, un fléau mondial

D’après la FAO (Food and Agriculture Organization), nous gaspillons environ 1.3 milliard de tonnes de nourriture par an. C’est assez pour nourrir près d’un milliard de personnes. Le gaspillage alimentaire est une réalité qui dépasse largement le cadre de notre frigo ou de nos poubelles. Il se produit tout au long de la chaîne de production, de l’agriculteur au consommateur, en passant par le transport, la transformation et la vente.

Alimentation fantôme : de la production à la consommation

Rarement évoquée, l’alimentation fantôme est pourtant une problématique majeure. Elle englobe toutes ces pertes invisibles qui se produisent tout au long de la chaîne de production et de distribution. Il peut s’agir de produits non commercialisés car ne respectant pas certains critères esthétiques, de denrées avariées lors du transport ou encore de surplus de production. Nous devons prendre conscience de cette réalité. Rien que pour la production de viande, par exemple, ce sont aussi des ressources considérables en eau et en céréales qui sont gaspillées.

Stratégies de lutte contre le gaspillage alimentaire: Des initiatives prometteuses

Face à ce constat, de nombreuses initiatives voient le jour pour lutter contre le gaspillage alimentaire et particulièrement l’alimentation fantôme. Des applications comme Too Good To Go permettent aux commerçants de vendre leurs invendus à moindre coût. D’autres solutions, comme l’agriculture de précision, visent à optimiser les ressources en produisant juste ce qui est nécessaire. En tant que consommateur, nous pouvons aussi participer au changement en apprenant à mieux gérer nos achats et notre consommation.

L’alimentation fantôme est une notion encore trop méconnue, mais dont la prise de conscience est essentielle pour parvenir à une société plus économe et plus respectueuse de ses ressources. Pour faire écho à la célèbre citation de Paul Eluard, il ne s’agit pas de prêcher pour une sobriété forcée, mais de comprendre que “Il y a d’autres mondes mais ils sont dans celui-ci”.

Ainsi, chaque geste compte dans cette lutte contre le gaspillage alimentaire. Acheter moins, mieux, selon nos besoins et notre capacité de consommation, c’est déjà contribuer à diminuer l’empreinte de l’alimentation fantôme. Pendant que les initiatives se multiplient, nous espérons qu’elles auront un impact significatif sur ce fléau mondial.