Alimentation future : Mangerons-nous des insectes demain ?

Bousculer nos codes alimentaires : insectes, nouvelle source de protéine ?

Nous sommes habitués à une certaine typologie d’aliments pour nous procurer des protéines : viandes, poissons, œufs ou légumineuses sont nos sources les plus courantes. Mais avez-vous déjà envisagé d’ajouter des insectes à cet éventail ? C’est une idée qui peut sembler insolite, mais qui mérite pourtant d’être explorée.

La FAO, Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, a déjà reconnu les insectes comme une source potentiellement riche en protéines. Plus précisément, 100g de tenebrio, un type courant de vers de farine, apporte près de 20g de protéines ! Une valeur nutritionnelle non négligeable.

Défis et enjeux environnementaux de l’entomophagie

Eh oui, manger des insectes, ça a un nom et ce nom est l’entomophagie. Adopter cette pratique aurait également un impact important sur notre planète. L’élevage traditionnel, notamment celui des bovins, génère d’importantes émissions de gaz à effet de serre et contribue ainsi au réchauffement climatique.

Dans ce contexte, nous devons envisager des alternatives durables. Or, l’élevage d’insectes demande moins d’eau, moins d’espace et produit moins de gaz à effet de serre que l’élevage traditionnel. De plus, certains insectes sont capables de transformer des déchets organiques en protéines. Adopter une alimentation à base d’insectes pourrait donc représenter une solution à la fois nutritive et respectueuse de l’environnement.

Les freins culturels et psychologiques à l’adoption des insectes dans notre alimentation

Évidemment, intégrer des insectes dans nos assiettes n’est pas une chose aisée. Nous sommes confrontés à des obstacles majeurs, principalement culturels et psychologiques. Le simple fait de penser à manger des insectes peut provoquer un rejet instinctif. Pourtant, cette répulsion est principalement liée à nos idées reçues et à nos habitudes alimentaires.

En effet, dans certaines cultures, comme en Asie du Sud-Est ou en Afrique, les insectes font déjà partie des aliments consommés régulièrement. Il nous appartient alors de surmonter nos préjugés et d’ouvrir notre esprit à de nouvelles saveurs.

Pour terminer, la clé pourrait résider dans une progressive intégration des insectes dans notre alimentation. Par exemple, en commençant par les consommer sous forme de farine ou de barres énergétiques, avant de les incorporer plus directement dans nos plats. De plus, éduquer les nouvelles générations sur ces alternatives alimentaires, en s’appuyant sur des données scientifiques et environnementales, peut également contribuer à la normalisation de l’entomophagie. En tout état de cause, l’insecte semble bel et bien se profiler comme l’aliment du futur.